Test du jeu Stellaris (2024)

Après un quatrième opus et une foule de contenus additionnels pour le compte de la série Europa Universalis entre 2013 et 2015, Paradox Interactive revient sur le devant de la scène du jeu de stratégie avec Stellaris. Cette fois, l’éditeur suédois ne s’intéresse pas au passé de notre histoire mais à son avenir. Fini les escarmouches médiévales à coup de catapultes et les intrigues de cour, c’est désormais à l’échelle galactique que se régleront les conflits de territoires. Reste à savoir si la formule Paradox, qui avait notamment fait ses preuves sur Crusader Kings II, s’exporte aussi bien dans l’espace.

Dans Stellaris, tout commence au premier jour de la conquête des étoiles. Votre nation vient de découvrir le voyage spatial et compte bien en abuser pour se propager à travers le système solaire voire pourquoi pas, la galaxie. Seulement voilà, un obstacle de taille subsiste : Vous n’êtes pas seuls. Quelque part dans l’univers, d’autres races avec leurs propres desseins vont très vite refroidir vos ardeurs d’explorateur de l’infini. Qu’allez-vous décider à la suite de votre premier contact avec une race extra-terrestre : l’accueillir à bras ouverts quitte à revoir à la baisse la taille de votre empire stellaire ou la chasser manu militari afin de vous emparer de ses ressources et de ses planètes ?

Un éditeur aux petit* oignons

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Avant de commencer votre première partie, vous passerez par la case "choix de votre race". Il est bien entendu possible d’opter pour un peuple prédéfini mais il serait dommage de passer à côté de l’éditeur très complet mis à votre disposition. Nom de la race et de l’empire, apparence, planète de départ, couleurs et emblème du drapeau… Si une grande partie de ces critères personnalisables sont purement cosmétiques, deux d’entre eux vont avoir cependant leur impact en jeu : les traits ainsi que le gouvernement et philosophies.

Les traits tout d’abord représentent les forces et les faiblesses de votre peuple. Souhaitez-vous jouer une société plutôt agraire ou scientifique ? Vos colons parviendront-ils à s’adapter à de nouvelles conditions de vie sur une autre planète ? À l’aide de points à dépenser, vous gagnerez des bonus dans certains domaines comme la récolte de minerai ou la recherche. Il sera également possible de s’infliger des malus comme diriger un peuple d’apparence ignoble ou à la reproduction lente afin de gagner quelques avantages en plus en contrepartie.

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Gouvernement et philosophie comporte pour sa part deux volets : l’éthique de votre peuple et le gouvernement que vous souhaitez instaurer. Les choix opérés dans l’un détermineront à quel type de gouvernement vous pouvez prétendre. Par exemple, une dictature militaire nécessitera pour être choisi d’avoir opté pour une éthique militariste, ce qui vous donnera logiquement des bonus dans la gestion et la puissance de votre armée.

Les premiers pas sur la voie lactée

[système solaire de départ déjà exploré et colonisé. ]] Une fois la phase de création terminée, à vous la conquête de l’espace ! Comme tout jeu de stratégie à grande échelle, Stellaris peut se révéler complexe à appréhender bien qu’il ne restera pas longtemps obscur pour les habitués du genre. Pour les autres, l’entrée dans une première partie se fera en douceur grâce à l’aide indispensable du conseiller en ligne, un sympathique robot qui vous donnera toutes les explications au fur et à mesure de votre partie sans jamais réellement s’imposer dans un tutoriel pur et dur. Un choix judicieux qui ne viendra pas décourager les plus impatients de se débarrasser de ces laborieuses phases d’apprentissage.

Pour commencer l’aventure spatiale, nous disposons d’une planète mère ainsi que de trois vaisseaux : une corvette d’attaque, un vaisseau de construction et un vaisseau scientifique. Il sera tout d’abord impératif d’explorer son propre propre système solaire afin d’y dénicher toutes les ressources à exploiter, au nombre de cinq : le minerai et les crédits hégémoniques à récolter grâce à la construction de stations minières ainsi que la physique, la société et l’ingénierie à capitaliser à l’aide de stations de recherche. Il existe une sixième ressource, l’influence, qui est à part puisque pour en obtenir, il faudra recourir à d’autres moyens – respecter le programme politique du président en place ou déclarer telle autre race comme étant rivale par exemple.

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Si le minerai et les crédits sont utiles à la construction et que les ressources scientifiques appuieront la recherche, l’influence vous ouvrira également de nombreuses portes : recruter des leaders à attribuer à vos colonies ou au commandement de vos vaisseaux, ratifier des décrets sur une planète afin d’en retirer des bonus dans un domaine en particulier et sur une période donnée ou encore construire des avant-postes frontalier au cœur d’un nouveau système solaire afin de le faire glisser dans votre zone d’influence.

Une diplomatie limitée…

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Quoi qu’il en soit, vous aurez certainement besoin de plus d’une partie de Stellaris pour appréhender toutes les subtilités du gameplay qui comme à l’accoutumé pour un jeu Paradox Interactive, se veut riche en possibilités. Conquérir de nouvelles planètes, explorer l’espace à la recherche d’anomalies digne d’être étudiées par l’un de nos vaisseaux scientifique, étudier les races xénomorphes et leur comportement, nouer des alliances ou au contraire déclarer des vendettas, manipuler le code génétique de peuples primitifs… Si quelques périodes de jeu creuses plomberont le rythme, vos parties seront la plupart du temps dynamisées par des événements aléatoires parfois bénéfiques pour votre peuple, parfois néfastes.

Un bémol à tout cela, si Crusader Kings 2 fait pour vous office de référence en matière de 4X, certaines options comme le mariage ou les intrigues en vue d’assassiner tel membre d’une famille n’existent pas dans Stellaris. La diplomatie manque également de possibilités et l’on finit par répéter les mêmes actions – déployer une ambassade chez l’allié convoité, patienter pour gagner sa confiance et ainsi, en tirer un avantage. Étant donné la propension de l’éditeur à sortir moult DLC pour ses jeux, nous pouvons imaginer que Stellaris ne dérogera pas à la règle et qu’il s’enrichira sur ce point et sur d’autres au fur et à mesure – moyennant un passage à la caisse ceci dit.

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Par ailleurs, comme à l’accoutumé, le développement de votre civilisation passera par la recherche scientifique. Ici, exit l’arbre technologique d’un Civilization V ou d’un Endless Space avec ses multiples embranchements. Stellaris fait le pari de nous proposer un mode de recherche plus aléatoire et surtout, à la visibilité dans le temps plus réduite. En effet, pour chacun des champs de recherche – la physique, l’ingénierie et la société – trois options sont disponibles. Choisir l’une de ces options ne vous permettra pas spécialement de deviner vers quelles innovations votre civilisation se dirigera, vous retirant ainsi une partie du pouvoir de visionnaire auquel nous étions habitués. Bien que frustrante dans un premier temps, cette conception de la recherche s’avère en vérité passionnante puisque vous ne maîtriserez pas complètement la progression de votre race et qu’il faudra adapter votre stratégie vaille que vaille en tenant compte des technologies et des ressources à votre disposition.

Un multijoueur titanesque

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Qu’en est-il du mode multijoueur ? Si en solo, l’IA révèle rapidement des lacunes – le manque d’audace et d’imprévisibilité en tête – elle reste adaptée pour découvrir Stellaris et expérimenter toutes les stratégies possibles. Seulement voilà, après deux ou trois parties qui auront peut-être durées plusieurs dizaines d’heures chacune, un réel manque de challenge se fera ressentir. Heureusem*nt le mode multijoueur arrivera à point nommé pour relever le niveau. Au total, il sera possible de réunir jusqu’à 40 joueurs sur une seule et même partie avec la possibilité de moduler le nombre d’IA. Autant dire qu’à cette échelle, Stellaris n’a plus rien à voir avec son mode solo. Chaque système solaire sera ardemment convoité par les voisins et la diplomatie prend ici, malgré ses limitations, une autre saveur. Et tout ce qui ne pourra ne pas se régler autour d’une table de négociation se réglera par les armes. Nous vous laissons imaginer l’ampleur des affrontements lorsqu’une alliance d’une dizaine de joueurs affronte une autre alliance tout aussi bien pourvu. La carte graphique risque de chauffer devant cet étalage de corvettes, de croiseurs et de rayons lasers.

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En l’état, Stellaris se suffit-il à lui-même ? Nous sommes tentés de vous répondre par l’affirmative bien qu’avec un regard fort de plusieurs dizaines d’heures de jeu, nous pourrions déceler un certain manque de profondeur dans le gameplay. Nous avons évoqué la diplomatie qui aurait mérité une plus grande attention mais il faut également savoir que malgré un nombre important de races, il n’existe pas de différences majeures entre celles-ci comme c’est par exemple le cas dans un Endless Legend. De ce fait, la rejouabilité s’en trouve réduite puisque même le champ des recherches technologiques est unique.

Cependant, chaque nouvelle partie apporte son lot de découvertes et une situation, que l’on pensait maitriser peut rapidement déraper, notamment lorsque nous sommes confrontés aux fameuses crises de fin de partie. En effet, certaines technologies sensibles, notamment affichées en rouge dans le champ de recherche, peuvent provoquer un violent retour de flammes qui va venir pimenter notre routine. De quoi assurer une ultime phase de jeu qui ne consiste pas seulement à traquer les derniers ennemis et à signer les dernières alliances avant de boucler la partie. Une excellente idée qui démontre bien que malgré quelques rares déceptions, Stellaris est un digne représentant du 4X spatial. Souhaitons-lui simplement que tel un bon vin, il se bonifiera avec le temps.

Points forts

  • Très accessible, même pour les novices
  • Un tutoriel clair sans être laborieux
  • L’éditeur de création des races
  • Des heures et des heures de jeu passionnantes
  • La bande son immersive
  • Les crises en fin de partie

Points faibles

  • Diplomatie limitée
  • Peu de challenge contre l’ordinateur
  • Du contenu manquant qui arrivera probablement en DLC

Stellaris n’est pas le meilleur des jeux sorti de l’usine Paradox. Bien que jouissif et immersif – la bande son aidant bien – il manque à ce 4X une profondeur à laquelle un Crusader Kings 2 nous avait habitué. En revanche, grâce à une ergonomie claire et intuitive, un tutoriel qui nous accompagne en douceur dans nos premiers pas et à toute une multitude de mécaniques bien pensées, Stellaris reste une valeur sûre qui devrait vous occuper de longues heures en solo et potentiellement, de très longues heures en multijoueur si tant est que vous parveniez à réunir quelques joueurs car ce mode est le plus intéressant sur le long terme. Bien entendu, nous attendons Paradox Interactive au tournant car si quelques mises à jour gratuites viendront équilibrer Stellaris, il faudra certainement compter sur les habituels DLC qui enrichiront une expérience déjà passionnante en l’état mais qui pourraient dresser les fondations d’un jeu d’autant plus magistral encore.

Note de la rédaction

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Author: Lilliana Bartoletti

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